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id="id00178">Peu après, Michael définit la mission du Projet Gutenberg: mettre à la disposition de tous gratuitement, par voie électronique, le plus grand nombre possible d’oeuvres littéraires.
Après avoir saisi The United States Declaration of Independence (Déclaration de l’indépendance des États-Unis, signée le 4 juillet 1776) en 1971, Michael poursuit ses efforts en 1972 en saisissant The United States Bill of Rights (Déclaration des droits des États-Unis). Ce texte comprend les dix premiers amendements ajoutés en 1789 à la Constitution des États-Unis (qui date elle-même de 1787), et définissant les droits individuels des citoyens et les pouvoirs respectifs du gouvernement fédéral et des États. En 1973, un volontaire saisit The United States Constitution (Constitution des États-Unis) dans son entier.
L’internet, qui était encore embryonnaire en 1971, débute véritablement en 1974, suite à la création du protocole TCP/IP (Transmission Control Protocol / Internet Protocol).
D’année en année, la capacité de la disquette augmente régulièrement - le disque dur n’existe pas encore -, si bien qu'il est possible d’envisager des fichiers de plus en plus volumineux. Des volontaires entreprennent la numérisation de La Bible, composée elle-même de plusieurs livres pouvant être traités séparément et occuper chacun un fichier différent.
Michael Hart débute la saisie des oeuvres complètes de Shakespeare, avec l'aide de volontaires, une pièce de théâtre après l’autre, avec un fichier pour chaque pièce. Cette version n'est d’ailleurs jamais mise en ligne, du fait d’une loi plus contraignante sur le copyright entrée en vigueur dans l’intervalle, et qui vise non pas le texte de Shakespeare, tombé depuis longtemps dans le domaine public, mais les commentaires et notes de l'édition correspondante. D’autres éditions annotées appartenant au domaine public sont mises en ligne quelques années plus tard.
# De 10 à 1.000 ebooks
En août 1989, le Projet Gutenberg met en ligne l'eBook #10, The King James Bible, une bible publiée pour la première fois en 1611 et dont la version la plus connue date de 1769. L'ensemble des fichiers de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament représente 5 Mo (méga- octets).
En 1990, les internautes sont au nombre de 250.000, et le standard en vigueur est la disquette de 360 Ko. En janvier 1991, Michael Hart saisit Alice’s Adventures in Wonderland (Alice au pays des merveilles, 1865) de Lewis Carroll. En juillet de la même année, il saisit Peter Pan (1904) de James M. Barrie. Ces deux classiques de la littérature enfantine tiennent chacun sur une disquette standard.
Arrive ensuite le web, opérationnel en 1991. Le premier navigateur, Mosaic, apparaît en novembre 1993. Lorsque l’utilisation du web se généralise, il devient plus facile de faire circuler les textes électroniques et de recruter des volontaires.
Le Projet Gutenberg rode sa méthode de travail, avec la numérisation d’un texte par mois en 1991, deux textes par mois en 1992, quatre textes par mois en 1993 et huit textes par mois en 1994.
En janvier 1994, le Projet Gutenberg met en ligne l'eBook #100, The Complete Works of William Shakespeare (Les oeuvres complètes de William Shakespeare). Shakespeare écrivit l'essentiel de son oeuvre entre 1590 et 1613.
La production continue ensuite d’augmenter, avec une moyenne de 16 nouveaux titres par mois en 1995 et 32 nouveaux titres par mois en 1996.
Comme on le voit, entre 1991 et 1996, la production double chaque année. Tout en continuant de numériser des livres, Michael coordonne désormais le travail de dizaines de volontaires.
En 1997, la production est toujours de 32 nouveaux titres par mois. En juin 1997, le Projet Gutenberg met en ligne The Merry Adventures of Robin Hood (Les aventures de Robin des Bois, 1883) de Howard Pyle. En août 1997, il met en ligne l'eBook #1000, La Divina Commedia (La Divine Comédie, 1321) de Dante Alighieri, dans sa langue d’origine, en italien.
À l'époque, le Projet Gutenberg s’articule en trois grands secteurs: (a) «Light Literature» (littérature de divertissement), qui inclut par exemple Alice’s Adventures in Wonderland, Peter Pan ou Aesop’s Fables (Fables d’Ésope); (b) «Heavy Literature» (littérature «sérieuse»), qui inclut par exemple La Bible, les oeuvres de Shakespeare ou Moby Dick; (c) «Reference Literature» (littérature de référence), composée d’encyclopédies et de dictionnaires, par exemple le Roget’s Thesaurus. Un classement par rubriques plus détaillé remplacera par la suite ces trois secteurs.
Le Projet Gutenberg se veut universel, aussi bien pour les oeuvres choisies que pour le public visé, le but étant de mettre la littérature à la disposition de tous, en dépassant largement le public habituel des étudiants et des enseignants. Le secteur consacré à la littérature de divertissement est destiné à amener devant l’écran un public très divers, par exemple des enfants et leurs grands-parents recherchant le texte électronique de Peter Pan après avoir vu le film Hook, ou recherchant la version électronique d’Alice au pays des merveilles après avoir regardé l'adaptation filmée à la télévision, ou recherchant l’origine d’une citation littéraire après avoir vu un épisode de Star Trek. Pratiquement tous les épisodes de Star Trek citent des livres ayant leur correspondant numérique dans le Projet Gutenberg.
L’objectif est donc que le public, qu’il soit familier ou non avec le livre imprimé, puisse facilement retrouver des textes entendus dans des conversations, des films, des musiques, ou alors lus dans d’autres livres, journaux et magazines.
Les textes électroniques (appelés “etexts” ou “ebooks”) sont stockés de la manière la plus simple possible, au format ASCII (American Standard Code for Information Interchange), pour que ces textes puissent être lus sans problème quels que soient la plateforme et le logiciel utilisés. Des lettres capitales remplacent les termes en italique, en gras et soulignés de la version imprimée. Les fichiers électroniques prennent peu de place et peuvent être facilement téléchargés. La recherche textuelle est tout aussi simple. Il suffit d’utiliser la fonction «rechercher» présente dans n’importe quel logiciel.
Michael Hart écrit en août 1998 lors d'un entretien par courriel: «Nous considérons le texte électronique comme un nouveau médium, sans véritable relation avec le papier. Le seul point commun est que nous diffusons les mêmes oeuvres, mais je ne vois pas comment le papier peut concurrencer le texte électronique une fois que les gens y sont habitués, particulièrement dans les établissements d'enseignement. (…) Mon projet est de mettre 10.000 textes électroniques sur l’internet. [NDLR: Ce sera chose faite en octobre 2003.] Si je pouvais avoir des subventions importantes, j’aimerais aller jusqu’à un million et étendre aussi le nombre de nos usagers potentiels de 1,x% à 10% de la population mondiale, ce qui représenterait la diffusion de 1.000 fois un milliard de textes électroniques, au lieu d’un milliard seulement.»
# De 1.000 à 10.000 ebooks
Entre 1998 et 2000, la moyenne est constante, avec 36 nouveaux titres par mois. En mai 1999, les collections comptent 2.000 livres numériques. L'eBook #2000 est Don Quijote (Don Quichotte, 1605) de Cervantes, dans sa langue d’origine, en espagnol.
Distributed Proofreaders (DP) est lancé en octobre 2000 par Charles Franks pour permettre la correction partagée des livres entre de nombreux volontaires. Les volontaires choisissent un livre en cours de traitement