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قراءة كتاب Private Letters of Edward Gibbon (1753-1794) Volume 1 (of 2)

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‏اللغة: English
Private Letters of Edward Gibbon (1753-1794)  Volume 1 (of 2)

Private Letters of Edward Gibbon (1753-1794) Volume 1 (of 2)

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المؤلف:
دار النشر: Project Gutenberg
الصفحة رقم: 5

France, and that the war is going to break out, what if they should come to Lausanne?

YOUNG TRAVELLERS.

*Now for myself. As my father has given me leave to make a journey round Switzerland, we set out to-morrow. Buy a map of Switzerland, 'twill cost you but a shilling, and follow me. I go by Iverdun, Neufchâtel, Bienne or Biel, Soleure or Solothurn, Bâle or Basil, Bade, Zurich, Lucerne, and Bern. The voyage will be of about four weeks; so that I hope to find a letter from you waiting for me. As my father had given me leave to learn what I had a mind, I have learned to ride, and learn actually to dance and draw. Besides that, I often give ten or twelve hours a day to my studies. I find a great many agreeable people here; see them sometimes, and can say upon the whole, without vanity, that, tho' I am the Englishman here who spends the least money, I am he who is the most generally liked. I told you that my father had promised to send me into France and Italy. I have thanked him for it. But if he would follow my plan, he won't do it yet a while. I never liked young travellers; they go too raw to make any great remarks, and they lose a time which is (in my opinion) the most precious part of a man's life. My scheme would be, to spend this winter at Lausanne—for tho' 'tis a very good place to acquire the air of good company and the French tongue, we have no good professors—to spend (I say) the winter at Lausanne; go into England to see my friends a couple of months, and after that, finish my studies, either at Cambridge (for after what's past one cannot think of Oxford), or at a university in Holland. If you liked the scheme, could you propose it to my father by Metcalf, or somebody else who has a certain credit over him? I forgot to ask you whether, in case my father writes to tell me his marriage, would you advise me to compliment my mother-in-law? I think so. My health is so very regular that I have nothing to say about it.

I have been the whole day writing you this letter; the preparations for our voyage gave me a thousand interruptions. Besides that, I was obliged to write in English. This last reason will seem a parradox, but I assure you the French is much more familiar to me.* À propos, do you know anything of my Lord Newnham?[11] I heard he was in Germany.

I am, dear Kitty,
Your affectionate nephew
(Not your grave, obedient, humble servant),
E. Gibbon.


5.

To his Father.

10 juin 1756.

Mon très cher Père,

Je reçus hier votre lettre avec beaucoup de plaisir, mais qui ne fut pas tout-à-fait sans mélange d'Inquietude. Je craignois vous avoir encore offensé par quelque nouvelle faute. Vous savez combien une affection vive et sincère prend facilement l'allarme aux plus grandes minucies. Je fus frappé en ouvrant votre lettre de voir votre style ordinaire de Dear Edward changé en un froid Monsieur. Il est vrai que la suite me rassura; j'y voyois un Père tendre qui vouloit bien entrer dans mes peines, les soulager, et me delivrer de toutes mes craintes, en m'assurant que, si je me conduisois toujours d'une façon conforme à mon devoir, le nouvel engagement qu'il avoit pris ne me porteroit aucune prejudice. J'espère que je me connois assez à présent pour pouvoir regarder cette condition comme une promesse absolue. En effet si je m'en écartois, avec quels yeux pourrois-je me regarder moi-même après m'être coupable d'une aussi noire ingratitude pour tant de bonté? Ce trait dont vous me faites part au sujet de votre nouvelle épouse, me la fait déjà aimer d'avance. Je n'aurai pas beaucoup de peine à considérer comme ma mère celle qui, ne pouvant pas me donner la vie, me l'a au moins rendu. J'aurai l'honneur de lui en faire mes très humbles remerciemens, et de l'assurer des vœux qui je fais pour son bonheur. Pour vous, mon très cher Père, je puis vous protester dans la sincerité de mon cœur que tous ceux que je fais à votre sujet ont pour unique but votre felicité mutuelle. Puissiez-vous gouter tous les agreémens d'une Union fondée sur l'amour et l'estime, et puisse je vous réiterer ces mêmes souhaits pendant une longue suite d'années.

Vous me demandez compte de mes études et de mes exercises. Pour vous en rendre il faut nécessairement que j'entre dans un certain détail. Vos questions la-dessus peuvent se rapporter: 1. à mon François. Je sais qu'il s'en faut de beaucoup que je ne possède cette langue aussi bien que je pourrois le faire. Mais j'ose dire pourtant, sans craindre d'en être démenti par Monsieur Pavilliard, que je la sais mieux que la plupart des Anglois que j'ai vu à Lausanne. 2. Mes Langues mortes. Vous savez mieux que personne ma faiblesse par rapport au Latin lorsque j'ai quitté l'Angleterre. Il n'y avoit alors point d'auteur que je pusse lire avec facilité ni par conséquent avec plaisir. A present il n'y en aucun que je ne lise coulamment. J'en ai lu plusieurs depuis quelque peu de tems, tels que la plus grande partie des ouvrages de Ciceron, Virgile, Saluste, les Epitres de Pline deux fois, les comédies de Terence autant, Velleius Patercule, et je me propose de les lire tous avec le tems. Pour ce qui est du Grec comme je n'ai commencé à l'aprendre que depuis un mois, ou six semaines, vous sentez bien que j'en suis encore aux Premiers Principes. 3. Ma Philosophie. J'ai achevé la Logique de Monsieur de Crousaz laquelle est fort estimée dans ce pays-ci, en partie avec Monsieur Pavilliard et en parti dans mon Particulier. Je vais lire pour la seconde fois L'Etendement Humain, et, aussitôt que je l'aurai fini, je commencerai l'Algèbre que vous me recommandez tant. 4. Ma Danse et mon Dessein. Je crois que vous ne serez pas mécontent de mes progrés dans la dernière de ces choses. Pour ce de la première je fais tout ce que je puis. Monsieur Pavilliard me rendra la justice de dire je ne suis pas fort dissipé. Je ne sors pas beaucoup et alors même ce n'est que pour aller dans les compagnies de la ville.

HIS STUDIES.

Je suis bien faché, mon très cher Père, de voir que ces malheureux mots de Mons. Hugonin, lachés et rapportés si mal à propos, ne sont pas encore effacés de votre esprit. Je vous en demande sincèrement excuse, et je vous prie de les oublier totalement. Pour ce qui est de mon ...[12] que j'avois parlé à ma Tante, je voudrois n'en avoir jamais parlé puisqu'il vous déplait. J'avoue pourtant que l'ayant mûrement reconsideré je n'y ai point pu decouvrir l'Incongruité dont vous me parlez. Comme ma Tante vous a montré mes lettres je ne repeterai point ce que j'y ai dit. Je remarquerai seulement qui ce même Locke dont vous me conseilliez tant la Lecture, pense tout comme moi au sujet des voyages prematures.

J'ai, l'honneur d'être,
Mon très cher Père,
Avec un profond respect et une affection sincère,
Votre très humble et très obéissant serviteur et fils,
E. Gibbon.

P.S.—Si j'osois je prierois de m'envoyer par un des voituriers qui vont si souvent de Londres en Suisse, la Bibliothèque Oriental d'Herbellot qui est parmi mes Livres.


6.

To his Father.

4 juin 1757.

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