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قراءة كتاب Poems & Poèmes autres alliances

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‏اللغة: English
Poems & Poèmes
autres alliances

Poems & Poèmes autres alliances

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المؤلف:
دار النشر: Project Gutenberg
الصفحة رقم: 5

class="c21">Not tint and play with empty shadows here,
But raise the arch of triumph of its day.
... I hear a sound as of a world on flame.
My past a burning city?
Shall I look round?
—Salt of my earth: all my tears crystalized!
You'd call me back into the phantom house?
—O, Psyche holding high your awkward lamp,
O, Psyche, loved in darkness, see the day!

FEMME


Femme à la souple charpente,
Au poitrail courbe, arqué pour
Les gémissements d'amour,
Mon désir suivra tes pentes—
Tes veines, branchages nains
Où la courbe rejoint l'angle;
jambes fermant le triangle
Du cher coffret féminin

—O femme, source et brûlure—

Je renverse dans ma main
Ta tête—sommet humain.
Cascade ta chevelure

TIERCE-RIME


Sensible auprès de toi, muet comme l'enfance,
Je t'offris la pâleur de l'été maladif
Dans une seule rose ouverte et sans défense.

Quelle fée ouvragea, puis unit sans motif
Ses pétales—qu'un fil de parfum semblait joindre—
Et que tu vins casser d'un geste trop hâtif.

Ils tombent un par un. Je te regarde feindre
De ne pas voir combien se seront effeuillés.
Ah! se défaire ainsi doucement sans se plaindre!

Et j'embrasse en silence (aveugle que tu es!)
De larmes, de baisers, tes deux mains que je touche
Avec mes lèvres moins qu'avec mes cils mouillés.

Et tu repars distraite, et moi je me recouche
Sur tout ton souvenir.... Tel un pauvre histrion,
Je mime un rôle ardent sur ta lointaine bouche!

Et nous pleurons ensemble ainsi que nous rions
A l'heure passagère et vide—Ta présence,
Amour, n'est donc jamais ce que nous voudrions?

Quand perdras-tu sur moi ton étrange puissance?
Mon cœur malade, ah! quand va-t-il ne plus sentir,
Ou des yeux oublieux de la convalescence,

Quand pourrai-je sans peur te regarder partir?

J'AVAIS CRAINT LA NEIGE


J'avais craint la neige,
Je vous avais espérée.
—La neige est venue,


La neige,
Pareille à l'effeuillement
De ces roses.


Soyez la première à marcher sur la blancheur des pétales
—Fleurs du froid effeuillées par l'hiver—
Avant que d'autres ne les écrasent.


Les pétales tombées, les étoiles fondantes se rejoignent,
Dallage éphémère,
Marquez l'empreinte de ses pieds tournés vers moi!


Que la neige dans ma cour,
Tachetée par ses pas,
Soit un tapis d'hermine!

SUFFISANCE


Quand ton regard mi-clos, luisant entre tes cils,
Peut évoquer l'amour sans forme et sans visage,
Tu ne rêves donc plus aux amants de passage?
—Quelle joie égalant ton dégoût t'offrent-ils?—
Ils rôdent tels des loups à l'affût d'une proie,
Désirant mat ton corps que leur désir salit;
Mais, loin d'eux, ton désir, seul maître de ton lit,
Reste le créateur nocturne de ta joie.
Et lorsque le désir te tient éperdûment
Livrée, et qu'il te rend plus ardente et plus souple,
Lorsque ton être double, à la fois ton amant
Et ta maîtresse, sait te prendre, mieux qu'un couple
Tu t'exaltes, ton geste est plus harmonieux.
N'aimant que Toi, tu plains la femme qui s'encombre
Du danger des amours faciles; toi, les yeux
Pleins d'orgueil, tu ne sert qu'à ta beauté, dans l'ombre.

VERS LIBRES


Ils sont là, quelque part, les êtres de mon cœur,
Dans de sombres demeures,
Gardés par des esclaves ...
Moi, je vais sans entraves,
Et me navre de leurs peurs.


J'abattrai les cloisons
De leurs dures maisons,
Les sauvant de leurs murs,
Car c'est moi qui endure
La vue de leurs prisons ...

Et pendant que toi tu dors,
C'est moi que l'on enferme—dehors!

UN VIEUX CHAT DE MISÈRE


Un vieux chat de misère
Est entré dans ma serre,
Chargé des éléments
Electriques de l'orage—
Ses yeux, charbons ardents,
Brûlent au dedans
De sa tête sans pelage—
De sa vieille tête d amant,
Déchiquetée par la guerre,
L amour et le carnage;
Il manque d'aliments,
Non d'ongles ni de dents!


Enviez-les gens prudents,
Soupirez, ô femmes sages!

DISTIQUES


Tu veux que je te fasse un amoureux poème.
Ecoute donc plutôt si mon silence t'aime!

Je ne saurais donner au sage alexandrin
Les plaintes du plaisir, le rythme de nos reins!

Quand, sous mon corps élu, je sens battre ta joie,
Exprimer mon désir qui t'effleure et te broie?

Sois ma maîtresse douce et folle; au lieu de mots
Accepte sur ta chair d'extatiques sanglots!

Et lorsque je retombe avec toi—si ma bouche,
Eloquence muette, est celle qui te touche,

Laisse moi parcourir ton être harmonieux
De tes pieds recourbés à tes courbes cheveux.

Nerfs d'accord, bien tendus: musique, sortilège,
Harpe dont je détiens le secret des arpèges—

Pour toi, l'art de mes mains, orgueilleux instrument,
Fait l'amour en poète, et les vers en amant!

EFFLUVE D'UN VIEUX LIVRE


Effluve dun vieux livre,
Humide odeur du temps—
Console bien de vivre
—De vivre trop longtemps—
Dans ces pages respire
Le passé des élans,
Des voyages à lire
Par ce vieux nouvel an!

MES MORTS


Je suis ivre du vin des ténèbres, plus fort
Que le vin des vivants: l'amour plante sa vigne
Au-delà de la vie. Et mon cœur, enfin digne
De son sang survivant, va revivre ses morts.


A chaque projet de voyage
Une blessure s'ouvre en moi.
—J'ai bien trop aimé des visages
Pendant des saisons et des mois!
—Semblant choisir une personne
—Aigu comme un chat Siamois—
Mon désir fixe s'y cramponne
De ses yeux clairs, phosphorescents.
Et je te prend et je me donne,
—Et tout redevient innocent:

Deux fauves vivant leur idylle
De cris, puis âme, vos accents!
Et c'est l'amour qui fait la ville
Déserte, et peuple le désert!
—Allons à Tunis, à Séville,
A Bagdad, au Pôle sud?—vers
Ce jardin suspendu, miracle,
Ce lit de fleurs sur l'univers.
Seules ensemble, qu'on me bâcle
Ces souvenirs, que libres, nus,
Nous échappions aux

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